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Complément : Questions d'actus
Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française, et Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, ont lancé la campagne de mobilisation pour le livre et la lecture à l'occasion de la cérémonie "Ensemble pour un pays de lecteurs" le jeudi 12 octobre 2017.
Définition de la lecture numérique⚓
COMM Résumé Il ne s'agit pas de promouvoir la lecture numérique au détriment de la lecture traditionnelle, ni de laisser entendre que la lecture du support numérique est désormais le seul mode de lecture valable.
Interrogations suscitées par de nouveaux comportements d'usages des textes et des informations : paradoxe qui amène la plupart des personnes à penser , lorsqu'elles lisent sur écran, qu'elles ne lisent pas vraiment , et qu'il ne s'agit pas de lecture authentique
Quelques idées reçues⚓
1-La mort du livre papier ?⚓
Marché en berne en 2016 pour les Etats Unis : ebooks et tablettes (-17% et - 8,5 %)
En réalité, le livre papier se porte bien. 2015 et 2016 ont été de bonnes années : avec des ventes en hausse par rapport aux années précédentes. Il se vend chaque année en France plus de 420 millions de volumes. Pour un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros. Les 3.000 librairies indépendantes du pays réalisent un gros tiers de ces recettes. Le reste, c'est la grande distribution et les enseignes culturelles. Le livre numérique ne représente que 2% du marché. Contre 98%, donc, pour le papier. En même temps que la mort du livre physique, on nous a aussi annoncé la fin des libraires. Qu'en est-il ? Dans les villes trop petites, les libraires ont mis la clé sous la porte. Mais dans les grandes villes, ils sont toujours là. Même si leur métier a changé. Ce sont devenus des gestionnaires.
Les livres sont donc peu présents, et l'enquête révèle de plus que les livres papiers sont généralement préférés aux ebooks. L'enquête révèle ainsi que la lecture numérique est occasionnelle, se fait en général sur un mode « découverte » et ludique et est plus de l'ordre du test que du réel intérêt. les formats courts sont privilégiés, ce qui cadre plus rarement avec les livres numériques. Ensuite, la gratuité d'accès est un facteur important dans le choix des biens consommés. Les contenus littéraires gratuits existent bien sûr, mais ces plateformes restent peu utilisées par les enfants. Enfin, la facilité d'accès aux livres numériques est plus discutable que pour d'autres biens culturels comme la musique, les vidéos ou les jeux.
Le 23 novembre dernier, la Hadopi a fait l'annonce d'une étude pour évaluer les limites actuelles qui posent un problème aux lecteurs de livres numériques.
Le shelfie⚓
Parce que Youtube est devenu l'endroit où les plus jeunes se retrouvent, des éditeurs lancent des concours de bookshelf Shelfie 2013 selfie (ou autoportrait réalisé avec un smartphone) et de bookshelf, désignant les étagères où l'on entrepose ses livres.
Prix qui augmentent C'est ici qu'intervient le Telegraph, pour apporter sa pierre au bel édifice. Si la tendance constatée chez les éditeurs membres est claire, les facteurs l'expliquant viennent du tarif. Et certainement que d'autres interprétations peuvent s'ajouter. Le journal britannique estime que le phénomène du Shelfie n'y est pas étranger...
2-Les livres numériques, un danger pour les bibliothèques ?⚓
Source : Merrien, Delphine. Les tablettes comme supports de lecture jeunesse et les médiations associées en bibliothèques, par Hésione Guémard. 21/12/2016. Disponible sur le site de l'ENSSIB
D'après Xavier Galaup, président de l' Association des bibliothécaires de France (ABF) : Même si « le nombre d'inscrits en bibliothèque a pu baisser ces dernières années, ce n'est pas le cas de la fréquentation, bien au contraire ».
Pourquoi sont-elles encore beaucoup fréquentées ?⚓
Parce qu'elles numérisent leurs contenus : Gallica
Parce qu'elles partagent les ressources entre elles
Parce qu'elles s'adaptent aux usagers et aux territoires
les bibliothèques ont investi Internet et se sont mises à numériser des ouvrages. Les missions de la bibliothèque restent les mêmes : collecter, conserver et communiquer. Quand on numérise, on collecte différemment. » Le numérique, plutôt que de transformer le métier, lui ajoute une nouvelle dimension.
Les bibliothèques, un tiers lieu ?⚓
Parce que les bibliothèques sont devenues des lieux de sociabilité
« [Les bibliothèques] sont aujourd'hui utilisées d'abord parce qu'elles offrent un espace partagé, libre, où la mixité sociale et culturelle est favorisée, plutôt que pour un besoin documentaire. On va en bibliothèque pour bénéficier d'abord des espaces puis des contenus culturels »
Luigi Failla
Bib comme troisième lieu : On y trouve toujours des livres, mais aussi des espaces de détente, de musique, de visionnage de film, des salles d'exposition ou de spectacle, des cafés, du co-working et même des jeux vidéos ! Visite de ces troisièmes lieux. Mais d'abord qu'est-ce qu'un troisième lieu ? C'est un concept sociologique développée par Ray Oldenburg, au début des années 80 aux États-Unis. Selon lui la société est envahie par l'individualisme, que symbolisent le recours aux transports individuels (les voitures) et les moyens de communication dématérialisés.
Complément : Pour alimenter la réflexion sur le concept de tiers-lieu
La bibliothèque troisième lieu, “une arnaque inspirée du marketing”. 06/06/2017. Disponible sur : https://www.actualitte.com/article/tribunes/la-bibliotheque-troisieme-lieu-une-arnaque-inspiree-du-marketing/83127
3- Les jeunes ne lisent plus⚓
Une enquête de l'Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet) sur les pratiques culturelles des 8-14 ans menée en France fin 2016 montre que cette génération a fait du smartphone son moyen privilégié d'accès à la culture. Mais qu'en est-il de la lecture ? Focus sur les habitudes de la génération des « Smartphone natives ».
infographie développée à partir de relevés de l'INSEE en 2016. 45,2 % des 65 ans et plus disent ne lire aucun ouvrage par an contrairement à 40,8 % des 16 ans à 24 ans. Chez les enfants, la lecture est plus élevée encore. Toutefois, les personnes plus âgées lisent davantage que les jeunes quotidiennement.
Selon l'auteure de l'infographie, cela s'expliquerait par le fait que la jeunesse a des habitudes plus sporadiques. Par exemple, ils vont dévorer des séries de romans d'une traite et vont le faire à des moments de l'année où ils sont plus libres comme les fêtes de fin d'année ou les vacances estivales. En vieillissant, les adultes ne se précipitent pas sur les livres, mais ils lisent la presse quotidiennement et des articles sur Internet. D'ailleurs, l'infographiste admet qu'il est possible que les jeunes ne considèrent pas les textes sur Internet comme faisant partie de la « vraie lecture ».
Une baisse selon l'âge⚓
Résultats de l'enquête conduite en 2016 par l'institut de recherche IPSOS pour le Centre National du Livre : les jeunes de 7 à 11 ans sont 90% à lire, contre 74% entre 11 et 15 ans et 69% entre 15 et 19 ans.
Tournant vers l'âge de 12-13 ans. Il n'est pas rare que ces études mettent lecture et technologie en concurrence pour expliquer une telle rupture avec le livre.
Il convient également de préciser que les jeunes sont constamment sollicités à lire dans le cadre de l'école. Or, l'image de la lecture qui en est donnée n'est pas toujours des plus attrayantes. A ce propos, la sociologue Sylvie Octobre parle «d'effet pervers de la scolarisation de la lecture»
Importance de la lecture numérique : Les sites d'écriture en ligne en sont un exemple, notamment la plateforme Wattpad
Nouvelle génération, nouvelles compétences ?⚓
Les changements dans l'acte de lire⚓
Expérience au temps
Capacité d'attention
Les raisons de lire
L'interaction
Une nouvelle expérience. Notre conception du temps change avec l'usage des outils numériques.
Capacités d'attention diminuées
Les raisons de lire changent : plaisir de lire
L'outil numérique apporte plus d'interaction avec le texte : Lire à l'écran mobilise autrement l'esprit. Lecture sur le web : renforce le lien social et créer des communautés de lecture.
La lecture sur le web devient, grace à ses différentes fonctionnalités, un véritable vecteur d'interactions, d'hybridation en tous genre. La construction du sens devient un jeu ouvert à tous les possibles. L'hyperlecture signe l'émergence d'une nouvelle technique de lecture/écriture ayant de fortes similtudes avec le fonctionnement de la mémoire humaine qui opère par association d'idées.
Savoir lire, une compétence indispensable⚓
Belisle, Claire. Lire dans un monde numérique. [Livre]. Presses de l'Enssib, 2011.
P. 156 : « Dans un monde numérique, la lecture perd l'innocence de la proximité, du familier, du connu. [...] Lire en ligne ou sur une tablette numérique, c'est faire l'expérience de l'ailleurs ou du nouveau [...], c'est faire confiance à des outils qui sélectionnent, trient et présentent selon des critères souvent implicites. »
Dans le monde numérique, il est plus que jamais indispensable de savoir lire et écrire. La compétence en lecture n'est cependant qu'un point de départ. Lire devient le moyen, le préalable permettant d'activer les outils avec lesquels on pourra accéder à l'information --> lecteur plus actif
D'après une recherche documentaire effectuée par une équipe de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) :
« Lire à partir de supports numériques n'est pas seulement un exercice fondé sur un changement de support : c'est la reconfiguration d'un système de construction de sens (Bachimont, 2000; Crozat et al., 2011). »
Sept processus en lien avec la lecture numérique⚓
D'après une recherche documentaire effectuée par une équipe de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) :
• la perception
• la manipulation
• la navigation
• le traitement et l'évaluation de l'information
• la construction/co-construction et interprétation du sens
• l'intégration multimodale
• la métacognition
genres textuels numériques et des supports numériques